Ecopsychologie et Ecopratiques : pour l’émergence d’une société au service de la Vie

L’intention de cet article est de partager avec vous la découverte de ces approches transdisciplinaires qui questionnent, étudient et œuvrent en faveur du lien entre l’être humain et le reste du vivant. Un des fondements de ces disciplines est le constat de la dégradation en parallèle des écosystèmes et du lien organique et affectif entre les humains et la Nature.

De plus en plus de conférences, publications, ateliers et formations sont proposés autour du thème de notre lien à la Nature et des risques écologiques qui pèsent sur notre survie et celle de tous les êtres vivants sur Terre.

L’intention de cet article est de partager avec vous la découverte de ces approches transdisciplinaires qui questionnent, étudient et œuvrent en faveur du lien entre l’être humain et le reste du vivant.
Un des fondements de ces disciplines est le constat de la dégradation en parallèle des écosystèmes et du lien organique et affectif entre les humains et la Nature.

L’Ecopsychologie est un vaste champ d’études, d’observation et d’éducation qui portent sur les liens d’interdépendance biologique et affective qui nous unissent à tous les êtres vivants et écosystèmes ( le monde humain et non humain) : quelles façons d’être au monde et comment vivre pour être en harmonie avec la vie sur Terre ( et assurer notre intégrité physique et psychique) ?

Les Ecopratiques permettent d’appliquer à l’accompagnement des personnes et des groupes le fruit de ces recherches et apprentissages : ce sont des processus d’accompagnement, de reliance et d’éveil à cette conscience écologique en chacun/e entre nous et collectivement.

Ces approches transdisciplinaires aux facettes multiples créent des ponts entre plusieurs disciplines qui traditionnellement s’ignorent les unes les autres :

  1. Les sciences humaines telles que la psychologie, la philosophie, qui étudient le fonctionnement de l’individu en lien avec lui-même et avec les autres humains d’une part et
  2. des sciences de l’écologie qui s’intéressent au fonctionnement du vivant sans l’humain d’autre part.

Aujourd’hui on constate que les racines de ces nouvelles disciplines plongent profondément dans différents :

  • courants de pensée philosophiques et psychologiques ( écologie profonde, psychanalyse jungienne, psychologie transpersonnelle…)
  • champs de recherche scientifiques (théorie des systèmes, éthologie animale, physique quantique…)
  • courants spirituels (bouddhisme, chamanisme, héritage des peuples premiers…)
  • mouvements politiques (écologie, éco-féminisme…)

Le terme Ecopsychologie a été consacré par Theodore Roszak en 1992 dans son livre « The Voice of The Earth : an exploration of ecopsychology ». Cet auteur et historien américain, un des chefs de file du mouvement de la contre-culture, a eu une collaboration très riche avec une psychologue, Mary Gomez et un psychiatre, le Dr Allen Kanner.
Ensemble ils ont eu le mérite de rassembler et proposer une synthèse de travaux et recherches menées dans différentes directions à partir des crises écologiques et sociales qui ont commencer à secouer le monde occidental à partir des années 1950. Ils sont loin d’être les seuls à avoir participé à l’essor de ce mouvement de pensée et d’action et dans le monde francophone des femmes et des hommes sont également à l’œuvre dans ce domaine. Les livres de Michel Maxime Egger, en Français, sont remarquables de clarté et de richesse d’information sur ce mouvement.

Peu à peu les consciences individuelles et collectives se sensibilisent et accèdent à une lucidité croissante sur la non-durabilité de nos fonctionnements et des valeurs ancrées dans l’individualisme, le consumérisme, la recherche de croissance et la compétition.

Un ensemble de constats, de théories et d’expériences font émerger la compréhension qu’une approche basée sur l’analyse rationnelle, culpabilisante et suscitant la peur, paradoxalement, n’aboutit pas aux changements individuels et collectifs qu’il est urgent de mettre en place (changement de cap).

La rigueur de l’intelligence rationnelle basée sur l’information nécessite l’apport d’une transformation intérieure sensible et puissante afin de permettre une évolution la transformation des consciences et des modes de vie.

Il s’agit de se laisser toucher et transporter par l’émerveillement, l’expérience de la beauté et du sens du sacré au contact intime et organique de la Nature… pour (re)devenir un être vivant parmi toutes les autres formes de vie qui nous ont précédées, qui nous accompagnent et qui nous suivront sur Terre et dans le cosmos tout entier.

Les Ecopratiques sont le support de ces processus de transformation et éveil intérieurs. Elles se répartissent en deux grandes branches :

  • les pratiques de reconnexion ( plus souvent collectives) et
  • les approches d’écothérapie proprement dites ( plus souvent individuelles ).

Leurs frontières bien entendu se rencontrent et se fondent par endroits.

La Nature extérieure et la nature intérieure de la personnes sont dans un lien de continuité et se répondent en écho…pour qui veut bien écouter.
Il y aurait un (in)conscient écologique (âme du Monde) auquel nous serions reliés via notre être physique et psychique. Les Ecopratiques s’attachent à prendre soin et régénérer ces liens par des expériences sensorielles (5 sens) et subjectives (intuition, imagination, créativité).

Les personnes sont invitées, dans le respect de leur rythme et sensibilité, à passer d’une perspective ego-centrée à une nouvelle expérience du monde éco-centrée.

Parmi les nombreux effets de ces pratiques on identifie l’accroissement de la résilience des individus et des communautés et le ré-enchantement de l’expérience de contact avec la Nature mais aussi avec la Vie , la Nature étant perçue comme l’expression tangible de la Vie sous toutes ses formes.

Parmi les nombreuses pratiques de reconnexion, Le Travail qui Relie et les Ecorituels ®connaissent un développent remarquable.

Quant à l’Ecothérapie, ses outils peuvent être aussi variés que la thérapie à médiation animale, les bains de forêt, des exercices inspirés de pratiques chamaniques ou d’art-thérapie.
Son objectif premier n’est pas de se servir de la Nature pour soigner physiquement ou mentalement la personne.

A travers ces explorations et processus créatifs il s’agit d’approcher, éclairer et soigner la relation affective et organique entre l’être humain et la Nature.
Bien entendu, la santé physique, mentale et globale de la personne s’en trouvent protégées et améliorées.

En reprenant sa place d’être vivant parmi les autres, la personne réalise que l’environnement et la Terre font partie d’elle comme elle leur appartient aussi. C’est ainsi que peut s’opérer la transition de l’ego-centrisme à l’eco-centrisme.
De cette façon la vitalité, la capacité d’adaptation et le sens donné à sa propre existence se trouvent naturellement nourris et renforcés.
Il en découle un dépassement des résistances aux changements de mode de vie, de pensées et d’être au monde.

Réaliser de l’intérieur que les intérêts de la personne sont celle de la Vie sur Terre mobilise des ressources et des forces nouvelles. Nous sommes alors en mesure de participer activement, et même joyeusement, à la guérison de nos propres blessures tout en soignant celles de la Terre.

Suivez-nous sur les réseaux sociaux

Articles qui pourraient vous intéresser

Femmes d’Aujourd’hui – Testé pour vous la Constellation

Créée par Bert Hellinger, un thérapeute allemand, il y a une trentaine d’années, la constellation familiale tourne autour d’un grand principe: «Nous appartenons tous à un système qui comprend nos parents, nos frères et sœurs, conjoint(s), enfants, ancêtres… explique Antonia Bahtchevanova,
thérapeute.

Lire plus »